STEVE BATES @ ndg
Dazibao & PRIM présentent « FOR ME THE NOISE OF TIME IS NOT SAD » Lorsque Dazibao et PRIM se sont associés pour offrir une résidence conjointe de production–diffusion, l’un des buts visés était de confronter l’image à des pratiques issues d’autres champs, entre autres le son. Le développement des pratiques vidéographiques et filmiques doit beaucoup au refus de nombreux artistes de subordonner le son à l’image et de réduire le rôle de ce dernier à celui de simple accessoire.
For me the noise of Time is not sad utilise l’espace de la galerie avant tout comme un espace acoustique. Des images extrêmement fugaces (1/8, 1/16 de seconde) d’un long voyage en voiture pour aller chercher à l’autre bout du continent un grand-père atteint d’Alzheimer sont projetées de temps à autre tandis que l’espace sonore est occupé par le son distendu d’un obturateur, mécanisme qui autrefois enregistrait l’image en faisant clac, laissant par là entendre «le bruit du temps». L’espace de la galerie est utilisé de façon presque dichotomique : le son requiert une écoute patiente, voire contemplative, alors que l’image, qui dure aussi peu que le temps qu’il a fallu pour la capter, est si fugitive, quasi silencieuse, qu’elle est au mieux entrevue, quels que soient les efforts – ou le désir – du spectateur.
When Dazibao and PRIM partnered to offer a joint production-dissemination residency, one of their goals was to bring the image into contact with other fields, including sound. The development of video and film practices owe much to the refusal on the part of many artists to subordinate sound to the image and to reduce its role to that of mere accessory.
For me the noise of Time is not sad uses the gallery space as acoustic space above all else. Extremely brief images (1/8, 1/16 of a second) of a long automobile trip to the home of a grandfather suffering from Alzheimer’s on the other side of the continent are projected intermittently while the sound space is occupied by the streched sound of a shutter, a mechanism that once recorded images with a clicking sound, which made audible the “sound of time”. The gallery space is used in an almost dichotomous way: the sound requires patient, even contemplative listening, while the image, which lasts as brief a time as that taken to record it, is so fleeting, almost silent, that it is at best glimpsed, however much the viewer tries or desires.
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Mur Mitoyen
