Seconde nature: Redéfinir l’homme et l’animal à travers la fourrure
Usine C, à partir du 19 octobre 2011 : Quel rapport existe-il entre l’homme et l’animal? Voilà une question que l’artiste peintre Yannick De Serre élabore avec son exposition Seconde Nature. Après avoir présenté L’Art prêt-à-porter en 2009 et Feeling corporel sur fond noir en 2010, Yannick De Serre continue « sa » réflexion sur l’expression corporelle à travers le collage de vêtement sur canevas. L’accent n’est cette fois-ci plus mis sur le vêtement griffé, mais davantage sur l’exploitation de la bête via le collage de fourrure sur dessin. L’exposition Seconde Nature sera présentée à l’Usine C de Montréal, du 19 octobre au 14 novembre inclusivement. Le vernissage aura lieu le mercredi 19 octobre de 18h00 à 22h00.
Pour la conception de cette exposition, le jeune peintre s’est basé sur cette citation de Montaigne: « Il se trouve plus de différence de tel homme à tel homme que de tel animal à tel homme. ». Suite à cette découverte, l’homme qu’il est a tenté de définir la bête qu’il pourrait être via l’exploitation de l’autoportrait, du collage et du dessin.
« À travers ce projet, j’ai mis en lumière la dualité existante entre l’homme et l’animal et ce, en développant la notion d’hybride. Un hybride est un résultat issu d’un croisement entre deux individus de différente nature. Ainsi, par le collage et la juxtaposition en dessin de l’homme et de l’animal, je définis ces hybrides en questionnant ce qui à la fois les unifie et les oppose. »
C’est à travers les esquisses et le collage de matières que l’instinct et la rage animal se font sentir dans le travail de l’artiste. Tandis que par l’omniprésence de mains et de visages griffonnés, le spectateur reconnaîtra l’espèce humaine. Yannick De Serre allie à merveille l’amalgame de ces techniques et le résultat final s’élabore à travers une atmosphère d’ambiguïté.
Diplômé en arts visuels à l’université Laval, Yannick De Serre est un jeune peintre québécois de la relève. Ses deux dernières exposition en solo, L’Art prêt-à-port (2009) et Feeling corporel sur fond noir (2010) ont fait connaître le jeune peintre par sa façon d’incorporer le vêtement dans la peinture. Dans Seconde Nature, le public découvrira le charme des textures de la fourrure mélangée à la sensibilité picturale de l’artiste.
Mur Mitoyen