Exposition Les Granges du Québec par Geraldo Pace

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Palais des congrès de Montréal / Maison de l'architecture du Québec , Lien piétonnier PCM-CDP-CCM-Westin
Montréal (QC) Canada  H2Z 1H2

La MAQ est heureuse de présenter l’exploration photographique de l’artiste Geraldo Pace, qui se lit comme un recensement poétique des granges du Québec, des structures en voie de disparition dans nos paysages régionaux. Les images en noir et blanc du photographe traduisent la beauté insolite de ces monuments agricoles souvent délaissés d’où surgissent des questions liées à leur survivance…

' J’ai photographié au-delà de trois-cent granges à travers le Québec, capté plus de dix mille photos et parcouru au moins seize mille kilomètres pour rendre hommage à ces édifices en voie d’extinction qui me passionnent davantage
à chaque nouvelle prise de vue! J’ai sillonné les rangs agricoles de la Beauce, du Bas St-Laurent, de Charlevoix, de l’île d’Orléans, de l’Estrie, de Rigaud, Arundel, Mirabel ou St-André d’Argenteuil... La plupart des granges que j’ai
photographiées ont plus de cent ans.

Je me suis intéressé aux granges du Québec comme sujet car je remarquais qu’elles disparaissaient de notre paysage. Les granges sont des structures fascinantes car elles demeurent simples et pures, tout en étant très fonctionnelles. Malgré la simplicité de leur design, chacune se distingue par la vocation de la ferme (laitière, animale ou maraîchère), la personnalité de l’agriculteur, etc.

Ces granges sont les cathédrales profanes de notre culture
québécoise, originellement agricole.

Hélas, elles subissent les effets de la période de transition que l’agriculture actuelle traverse, où une génération quitte un mode de vie, avec peu de relève pour l’agriculture durable de demain, où les petits agriculteurs ne
peuvent plus rivaliser avec les nouvelles méthodes des grandes exploitations.

À l’occasion, les granges ont la chance de se faire refaire une beauté, mais en majorité elles sont laissées à l’abandon, voire même démolies ou déconstruites et revendues sous la forme de « bois de grange » qu’on réutilise par petits morceaux dans les décors du centre-ville. Ce cycle de vieillissement me fascine car il fait appel à ma propre mortalité... ' Geraldo Pace

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