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Le Laboratoire sur l’agriculture urbaine a le plaisir de recevoir Mélanie Létourneau qui est titulaire d’un baccalauréat en anthropologie sociale et culturelle et d’une maîtrise en travail social. Mélanie Létourneau vit au Népal avec sa famille depuis 2011. Elle dirige actuellement un organisme à but non lucratif, Rangjung Yeshe Shenpen, œuvrant auprès des populations les plus désavantagées.

Dans le cadre de cette conférence, elle présentera les résultats d’une recherche sur les pratiques sociales des femmes s’adonnant à l’agriculture urbaine dans la capitale népalaise (Katmandou). Deux cas ont été retenus pour cette étude: 1) le programme de financement et formation des femmes agricultrices pour les autonomiser, projet mis sur pied par deux organismes locaux, la Women’s Society Cooperative et Rangjung Yeshe Shenpen 2) le projet de promotion et d’implantation du jardinage sur les toits mis de l’avant par la ville de Katmandou. Les analyses ont porté sur l’identification du problème, les solutions possibles et les motivations des participantes. 

Résumé

À Katmandou (Népal), l’agriculture urbaine (AU) est une réalité omniprésente à cheval entre l’activité traditionnelle et le caractère moderne de la récente et rapide urbanisation. Sa présence revêt un intérêt pour le travail social, car elle soulève différentes questions non seulement environnementales, mais aussi sociales telles que la participation des femmes à l’économie, la production et la reproduction des savoirs, l’autonomisation des femmes, etc. 

Dans le cadre de ce midi-conférence, un portrait sommaire de la réalité népalaise et des pratiques d’AU sera dressé. Brièvement, les aspects les plus importants de la problématique et du cadre théorique (analyse des cadres de Benford et Snow) seront présentés. Les spécificités méthodologiques de ce type de travail de recherche à l’étranger seront ensuite abordées (enquête ethnographique, échantillon, défis logistiques et éthiques, perturbation de la recherche par le tremblement de terre de 2015, etc.). La conférencière présentera subséquemment les deux cas retenus à l’étude : 1) programme de financement et formation des femmes agricultrices pour les autonomiser, projet mis sur pied par deux organismes locaux, la Women’s Society Cooperative et Rangjung Yeshe Shenpen ; et 2) projet de promotion et d’implantation du jardinage sur les toits mis de l’avant par la ville de Katmandou. Les propos des participantes et des différents organismes ayant participé à la recherche seront présentés en mettant l’accent, dans chacun des cas, sur l’identification du problème, les solutions possibles et les motivations (environnementales, économiques, sociale, culturelle, politique, géographique et relative à la santé des individus et à la santé publique) ayant mené tant les individus que les groupes à la pratique de l’AU.

Les résultats de la recherche seront finalement discutés à la lumière de différents éléments de l’analyse des cadres et de ses impacts dans la société katmandaise. Par exemple, il semblerait que plus les organismes identifient d’éléments problématiques et d’éléments motivationnels, plus ils réussiront à attirer des participants d’horizons diversifiés. Les résultats de la recherche mettent en évidence que la pratique de l’AU souffre d’une mauvaise image. Par contre, il semble que si les organismes engagés en AU réussissent à actualiser leur discours en intégrant des enjeux contemporains reflétant les préoccupations des citoyens, l’image négative de cette pratique puisse être contre-balancée. Finalement, il appert qu’une multitude de pratiques et de discours existent relativement à l’AU et qu’ils n’ont pas nécessairement de liens entre eux. 

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