Mur Mitoyen
Dans la pure tradition de paysages canadiens, Paul Brunet se concentre, depuis quelque temps, à réaliser une série de paysages qui renouent avec les notions de romantisme, de sublime et d’affect. Ses œuvres sont teintées d’une atmosphère étrange marquée par le malaise de l'homme réduit à une insoutenable vulnérabilité face au caractère sauvage des grands espaces naturels, où sa place ne va plus complètement de soi. Les peintures qui en résultent mettent en scène un monde troublant et intimiste dont les images prennent la forme d’allégories questionnant notre rapport face à l’existence dans ces parcours initiatiques que sont les grandes traversées. Le dialogue instauré dans La Grande Traversée, grâce à la mise en espace des différentes œuvres de l’exposition, nous invite à décoder un récit étrange et parfois discontinu, mais aussi à faire une réflexion esthétique sur le médium pictural qu’est la peinture.
