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L’expérience d’un missionnaire chrétien décrite par Ferdinand de Saussure dans les Écrits de linguistique générale semble indiquer que tous les traducteurs, comme ce missionnaire chrétien, sont condamnés à effectuer un va-et-vient continuel entre une langue de départ et une langue d’arrivée en vue de faire un choix ultime sur un terme à traduire. Ils sont ainsi obligés de passer par un moment de doute et de douleur avant d’arriver à une décision définitive. Or, ce moment ou cet intervalle, que nous nommerons espace traductif, met en scène un mouvement de va-et-vient perpétuel entre les deux sémiosphères concernées (thèse de la frontalité), un moment de suspension pendant lequel rien n’est encore déterminé sémantiquement (thèse de l’indétermination), mais où toutes les possibilités de traduction sont totalement ouvertes (thèse de la potentialité). Si on admet que la traduction n’est autre que ce long processus de détermination, c’est-à-dire une série de choix effectués en vue de déterminer une traduction parmi tant d’autres, il revient à celui qui opère ces choix, à savoir le traducteur, d’expérimenter librement cette potentialité infinie. Selon cette hypothèse de travail, nous allons discuter de la question de la place des traducteurs et de leur subjectivité engagée en termes de médiation démédiatisée. Nous illustrerons notre réflexion de quelques exemples tirés de deux ouvrages que nous avons récemment traduits en coréen.

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